Une passion…

Mercredi 2 janvier 2013, l’année débute et ma passion pour le land art aussi.Manhattan square

Je pars sur la grande plage d’Erdeven avec Chouky, mon fidèle compagnon de randonnée, un labrador chocolat – une crème. Ces moments de solitude, ces promenades me ressourcent. Je vais faire le plein de cette énergie, de toute cette beauté. Le temps est radieux et la lumière est belle. Je marche perdue dans mes pensées. Mon regard scrute cette belle lumière à l’horizon. Nous ne sommes pas nombreux à nous offrir le spectacle de la grande bleue. Quelques silhouettes se détachent ça et là.

Je marche sur un tapis de coquillages, j’aime le bruit du coquillage qui cède sous mes pas. Légers crissements puis le silence de la mer revient. Tout à coup, le tapis se fait plus intense et recouvre le sable d’une belle épaisseur. Je quitte l’horizon pour regarder à mes pieds. Intriguée par leur taille, je commence à ramasser des couteaux. Je détache les valves pour mieux les porter. Ma main ne suffit plus, je n’ai pas de sac. Je m’apprête à les déposer quand me vient l’idée de les planter dans le sable. D’où vient cette idée ? Pourquoi ? Comment ? C’est la magie de cet instant, de cette fulgurante. A partir des premiers couteaux plantés, mon coeur sait qu’il approche quelque chose de beau. Je ne sens pas le froid sur mes doigts. Je pose les couteaux sans recherche, sans réelle intention de faire ou de construire. Je m’éloigne, prends de la distance ! Whaou ! C’est là, c’est beau. La simplicité mise en scène. Je m’allonge sur le lit de coquillage et prend plusieurs clichés avec la mer en ligne de fond. Je suis heureuse. Je découvre cette passion (sur laquelle je ne mettrais beaucoup plus tard un nom). Celle de révéler la nature, révéler sa beauté. Se laisser inspirer et porter par l’élan, faire sans y mettre de pensées, d’intentions, faire comme cela vient.

 

Une première façon de créer pour moi : me laisser porter par la beauté de la nature qui m’entoure. Je me demande parfois si ce n’est pas elle qui « prends le crayon » pour faire ! Je suis alors son interprète.

FiFi la Rouge

Beaucoup de souvenirs d'enfance dans la forêt, à la ferme ou à la mer : mes terrains de jeu grandeur nature. Après une vie trépidante d'ingénieur et de manager dans des groupes internationaux, je prends le temps de revenir aux sources et aux racines. Mon métier d'accompagnement des hommes, des équipes et des organisations est nourri de mon rapport à la nature : la simplicité, la touche qui sublime ou révèle ce qui est parfois sous nos yeux mais que l'on ne voit plus. Être cet observateur et ce "peintre" d'une nature qui nous offre bien plus qu'on ne lui donne pour continuer l'émerveillement de l'enfant.

1 comment

  1. Costes   •  

    Bravo Madame Fifi la Rouge…
    Votre passion éclaircit nos paysages intérieurs.
    Merci de nous laisser libre accès à vos inspirations.
    Bien à vous.
    Un admirateur qui vous veut du bien :-)))

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